Soumettez votre projet à l'Incubateur !
Bérengère de Drouas : Parce qu'ils sont nombreux à nous en faire la demande ! Jusqu’à présent nous pouvions accompagner les projets des étudiants et des diplômés jusqu’à deux ans après le diplôme. Nous allons maintenant pouvoir accueillir des profils différents, des entrepreneurs débutants mais professionnellement plus matures. Nous avons déjà accompagné avec succès des étudiants plus âgés qui reprenaient leurs études, comme les créatrices de Fempo. Là, nous allons pouvoir nous adresser, par exemple, à un alumni qui démissionne après plusieurs années de carrière, pour monter sa première entreprise.
BDD : Nous sommes généralistes et early stage. Nous accueillons des projets dans tous les secteurs, et c’est ce qui fait notre force, car cela nous a créé un réseau de contacts extrêmement divers. Nous avons une plus-value sur l’exécution : comment trouver son marché, recruter les bons talents, trouver les fonds pour se lancer, construire sa marque. Avec bien évidemment des locaux, et le support juridique et comptable. Nous savons le faire, quel que soit le projet.
BDD : Les entrepreneurs que nous avons accueilli nous disent tous qu’il existe quelque chose de spécial. Cela tient à l’ambiance entre les différentes startups, très soudées, avec une entraide à la fois très efficace pour le business et très importante pour le moral. Nous accueillons autour d’une douzaine d’entreprises : il règne une atmosphère quasi familiale chez nous. Nous pouvons rester à l’écoute et accessibles. Grâce à notre expérience, quand un incubé vient nous faire part d’un problème, nous l’avons la plupart du temps déjà rencontré ailleurs. Nous savons comment et vers qui l’orienter pour trouver la solution, grâce à l’immense carnet d’adresse formé par les anciens. L’autre grand atout, ce sont nos intervenants, qui forment un réseau très fidèle et performant.
Reportage sur la startup NomadHer, incubée à Sciences Po
BDD : Il faut une idée et une première prise de contact avec le terrain : pas forcément un produit fini , mais une démarche de questionnaire, des tests à petite échelle par exemple. Ce n’est pas la peine de venir si l’on facture des clients depuis trois ans ! Nous aidons à structurer leur intuition de départ, à éviter les erreurs de débutant et à trouver son marché. Les alumni ont jusqu’au 22 octobre pour candidater : nous avons hâte de découvrir leurs projets !
BDD : Sans hésiter, oui ! En créant un incubateur il y a douze ans, l’ancien directeur de Sciences Po, Richard Descoings, s’est montré visionnaire. D’abord car il n’existait qu’une poignée d’incubateurs à Paris, et aussi car le lien entre Sciences Po et l’entrepreneuriat n’avait rien d’une évidence. Aujourd’hui tout a changé : près d’un étudiant de Sciences Po sur deux se dit intéressé par cette perspective, et ils sont nombreux à rejoindre l’école pour cela. Nos cours d’initiation à l’entrepreneuriat rassemblent aujourd’hui près de 500 étudiants chaque semestre. Nos étudiantes et étudiants ont arrêté de s’auto-censurer sur la création d’entreprise. Ils ont bien raison : les réussites des startups incubées ici montrent que le profil Sciences Po se révèle très pertinent pour se lancer. Avoir étudié la sociologie, cela peut servir pour définir son market fit !
Propos recueillis par l'équipe éditoriale de Sciences Po
Photo: Bérengère de Drouas, chargée de développement de l'incubateur
Crédits @JudithAzema/Sciences Po